Concert organisé en partenariat avec l’Institut Européen des Musiques Juives le samedi 21 novembre 2015 à 21h
Au XIe siècle, aux alentours de Tolède, l’invention de l’azafea par l’astronome Azarchel (1029 – 1087) (Al-Zarqali de son nom arabe) révolutionne la perception du monde. L’azafea – également dénommée « astrolabe de Zarqali » – permet de calculer la position des étoiles sous n’importe quelle latitude. Cet instrument de navigation va permettre à l’Espagne de s’aventurer au-delà des mers et des océans.
Près de 500 ans plus tard, ces chemins maritimes vont être empruntés par des milliers de juifs de la Péninsule ibérique, forcés de fuir l’Espagne et le Portugal suite aux décrets d’expulsion de 1492 et 1497. De nombreux exilés prennent ainsi des chemins sans retour, les uns vers l’Empire Ottoman, les autres vers la Hollande et ses colonies outre-Atlantique, les derniers sur les rives du Maghreb. C’est ainsi que s’essaiment la culture séfarade, sa langue, le judéo-espagnol, ses recettes de cuisine et ses musiques nées de l’âge d’or espagnol.
La musique séfarade – au sens large du terme – s’enrichit au contact des différents pays dans lesquels les juifs d’Espagne se sont installés. Perd-elle pour autant son âme? Certes non. De l’Espagne, elle conserve les mélodies de certaines chansons (Respondemos ; Nani, Nani ; Morena…). À la Turquie, elle emprunte les modes et les thèmes musicaux (Avinu malkenu/Terk in America). En Amérique du Sud, elle devient langoureuse et chaloupée (Besame Mucho). En Israël, elle devient populaire (Ma Omrot einayich). Enfin, clin d’œil de l’histoire, elle passe par Paris en revisitant la célèbre Gnossienne de Erik Satie (1866 – 1925) à la sauce marocaine, mâtinée de Klezmer et de Jazz.
C’est à un véritable voyage, une odyssée musicale, que nous convie le duo Lev-Yulzari, et son invité Frank London !
Participations aux frais
Tarif normal 15 €
Tarif réduit 12 €
Etudiants 10 €
Réserver en ligne : http://www.espacehillel.com/reservation/
Plus sur Azafea sur le site de l’IEMJ