Dans le cadre du Festival des Cultures Juives
Proposé par l’Association Arts et Traditions Populaires des Juifs de Tunisie
L’héritage de la musique juive est très diversifié et a évolué de différentes manières à travers les communautés. Au 10e siècle, le « piyout » (hymne religieux) prend un nouvel essor en Espagne au contact de la littérature arabe. On y voit apparaître les premières considérations scientifiques sur la musique juive. La musique classique, dite andalouse, est une musique savante, assez semblable à celle de l’Inde. Cette musique a été importée d’Espagne, et plus particulièrement du Khalifat de Cordoue et du Royaume de Grenade, au moment de la fuite des communautés juives et musulmanes, à l’époque de l’Inquisition d’Isabelle la Catholique.
Plus tard, en Tunisie, le « Malouf » est la résultante des influences typiquement arabo-andalouses. Les « piyoutim » sont le plus souvent interprétés en Tunisie en mode « Siqua » (Noubat El Siqua) et en Mi « Kémeul » ou demi ton. Il existe un chant profane célèbre et populaire chanté en mode « Malouf » par les deux communautés sous le titre de « Ya Chochana ». Avec l’arrivée du Protectorat français en 1881 et la révolution industrielle, avec la projection en Tunisie des premiers films des Frères Lumière par Albert Samama Chikly et la parution des premiers enregistrements de musique, la petite communauté juive dite « Touansa » voit venir une ère nouvelle de libéralisme. C’est par la musique populaire qu’elle exprimera ses aspirations les plus secrètes, laissant derrière elle plusieurs siècles de brimades et de soumission pour s’exprimer enfin aux terrasses des « Cafés Chantants » : Tunis chante et danse !
Tarif : 5 €