Biographie constituée par Georges et Henriette Halphen, les enfants de Alice Halphen
Née en 1878, Alice Halphen, née Koenigswarter, est décédée en 1963. Officier de la légion d’Honneur, elle fut membre pendant de nombreuses années du Comité de l’Alliance Israélite Universelle. Marquée dans sa jeunesse par l’affaire Dreyfus, elle s’intéressa toute sa vie aux problèmes du Judaïsme et eût une grande influence dans la Communauté Israélite de France.
Amateur éclairée d’art, elle possédait un « œil » étonnant. Donatrice aux musées du Louvre, de Tel Aviv, et de Haïfa, elle s’occupa de la Conservation des ravissantes synagogues du « Comtat Venaissin » : Carpentras et Cavaillon.
Ecrivain, sous le pseudonyme d’Orion, elle rédigea des articles de livres essentiellement sur la question juive.
Elle a tenu, dans un Hôtel de la rue Dumont d’Urville, un salon de musique très apprécié et fréquenté par de nombreux musiciens qu’elle aida souvent : Poulenc, Honegger, Darius Milhaud, Mihailovitz, Fauré, Gédalge, Enesco, Messiaen, Jolivet, Lesur… et les pianistes Ania Dorfman et Monique Haas. Elle prêta à certains violonistes dont, dès son jeune âge, Isaac Stern, le célèbre Stradivarius de Fernand Halphen.
Alice Halphen était une personnalité très attachante, cultivée, utilisant parfois des réparties cinglantes restées célèbres parmi ceux qui l’ont connue.