La musique qui guérit

Une émission de radio de l'Institut Européen des Musiques Juives présentée par Hervé Roten

MUSIQUES JUIVES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI – MARDI 12 AVRIL 2016, JUDAÏQUES FM (94.8), 21H05


La musique instrumentale et le chant ont joué depuis l’aube des temps un rôle majeur dans la phénoménologie du sacré et dans les processus dynamiques du psychisme individuel. L’histoire d’Israël, à travers les siècles, n’est pas étrangère à cette dimension incontournable de toutes les cultures.

Des récits traditionnels, aussi bien dans le monde juif que dans d’autres civilisations, suggèrent que le son musical agit sur l’inconscient de l’homme, provoquant des effets divers et parfois opposés : éveil des énergies et endormissement cataleptique, excitation nerveuse mais aussi passivité, éveil de pouvoirs prophétiques s’accompagnant d’amnésie, guérison de maladie, expérience extatique de la mort ou de la visitation d’esprits sacrés…

Les allusions au pouvoir médiumnique de la musique sont présentes dans la Bible, le Talmud et dans la Kabbale, même si les écrits kabbalistiques ne consacrent pas de discussions systématiques à la musique et n’exprime pas d’opinion explicite à son sujet.

Un des plus antiques témoignages du pouvoir de guérison de la musique se trouve dans le premier livre de Samuel, chapitre XVI, où le jeune David soulage, à l’aide de son kinnor, la mélancolie du roi Saül.

Cette thérapie par le son trouvera un écho tout particulier au 18e siècle avec la naissance du courant hassidique. Dans la vision hassidique, la musique instrumentale, le chant, la danse sont des instruments thérapeutiques de premier ordre pour éradiquer le fléau moral de la mélancolie, cette bile noire (mara chehora) qui produit chez l’homme le dégoût de la vie et la tentation de l’abandon de la foi. Ainsi Dov Baer de Loubavitch (1773-1827) consacre-t-il une partie substantielle de ses écrits à la musique, en tant qu’élément moteur de l’élévation de l’âme vers l’extase suprême.

Tout au long de cette émission, Franklin Rausky, Directeur des Etudes à l’Institut Universitaire d’Etudes Juives Elie Wiesel et auteur de « Ivresse biblique » (PUF 2013), nous guidera sur le chemin de la musique qui guérit.

Un voyage musical intense… et non remboursé par la sécurité sociale.

herve_photo_retouche_fond_uni_bleu_500px.jpgOfficier des Arts et des Lettres, Docteur en musicologie de l’Université Paris IV Sorbonne, Prix du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Hervé Roten est Directeur de l’Institut Européen des Musiques Juives depuis sa création en 2006.
Ethnomusicologue de formation, il s’est intéressé très tôt à la sauvegarde et à la numérisation des archives, matières qu’il a enseignées durant plusieurs années au sein des universités de Reims et de Marne-La-Vallée.
Auteur de nombreux articles, ouvrages et disques portant sur les musiques juives, producteur d’émissions de radio, Hervé Roten est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de musiques juives dans le monde.

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