Ahuva Ozeri (אהובה עוזרי) est née le 3 mars 1948 à Tel Aviv dans une famille juive yéménite. Son père est mort quand elle avait quatre ans. Elle avait sept frères et sœurs.
Elle débute sa carrière de chanteuse dans les années 1960. Sa particularité ? Elle s’accompagne du Bulbul Tarang, un instrument de musique indien à cordes pincées et à clavier, dont elle a appris à jouer auprès de Ravi Shankar. En 1975, elle sort son premier album Où est le soldat ? dont les chansons parlent de la guerre de Kippour. Ce premier album remporte un vif succès et sera suivi par de nombreux autres.
Artiste reconnue, elle compose de nombreuses chansons et travaille comme coach vocal pour des artistes célèbres comme Zohar Argov, Daklon, Yoav Itshak, le groupe Hadag Nahash, ou plus récemment Saguiv Cohen qu’elle contribue à faire éclore sur la scène musicale israélienne.
Zohar Argov avait en son temps témoigné de son apprentissage auprès de Ahuva Ozeri :
” Quand j’ai voulu développer ma voix, je voulais apprendre des meilleurs, je suis donc allé frapper à la porte de la célèbre chanteuse Ahuva Ozeri. Je la suivais à tous ses concerts pour apprendre de ses prestations sur scène, je lui ai chanté en aparté en lui demandant si je chantais juste ? Elle m’a demandé : que veux-tu de moi ? je lui ai répondu : je veux que tu m’apprennes à chanter… ”
En 2000, Ahuva Ozeri est atteinte d’un cancer du larynx. Elle subit alors plusieurs interventions chirurgicales. En dépit de la perte de ses cordes vocales, elle continue de publier des musiques, dont six nouveaux albums, parmi lesquels Sticker Song avec Hadag Nahash en 2008 et Maalei Demama (Sortie du silence) son dernier opus paru en 2013, dans lequel elle écrit et compose des chansons interprétées par des artistes tels que Berry Sakharof, Ehud Banai et Chava Alberstein.
Ahuva Ozeri est décédée d’un cancer le 13 décembre 2016 au centre médical Cheva de Ramât Gan, en Israël, à l’âge de 68 ans. À sa mort, le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’a qualifiée de “pilier de la musique méditerranéenne en Israël”. Miri Regev, ministre israélienne de la Culture et des Sports, a tweeté : “La couronne d’une culture israélienne renouvelée est tombée aujourd’hui. Ahuva (qui signifie” bien-aimé “en hébreu), repose en paix. Je vous assure que votre voix ne sera pas réduite au silence pour toujours. ”
Yuli Edelstein, le président de la Knesset, l’a qualifiée de “figure unique qui a mélangé de manière étonnante l’Est et l’Ouest dans ses mélodies et ses paroles”, ajoutant que “son dévouement à son travail malgré les défis est une source d’inspiration. »
En 2008, Ahuva Ozeri a reçu un prix de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique en Israël (ACUM). Elle était “une mère fondatrice de la musique mizrahi” selon la chaine de radio Arutz Cheva et “une pionnière de la musique israélienne”, selon le Times of Israel. Un documentaire lui a été consacré par le cinéaste israélien Uri Barbash.
Sources :
Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Ahuva_Ozeri
Times of Israel : https://fr.timesofisrael.com/ahuva-ozeri-chanteuse-mizrahie-pionniere-est-morte-a-68-ans/
Israel Hayom : http://www.israelhayom.com/site/newsletter_article.php?id=38771
Écouter la playlist des plus belles chansons d’Ahuva Ozeri
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