Biographie réalisée par Hervé Roten
On ignore à peu près tout de la vie d’Alphonse de Villers. Son nom est cité à plusieurs reprises dans les archives du Consistoire israélite de Paris. Il semblerait qu’il soit né vers 1845. Il est organiste mais également compositeur. Ses premières œuvres – Chant triomphal, Op.2 et Gavotte, Op.3 – sont publiées aux Éditions Hartmann en 1869.
En 1859 (il n’aurait que 14-15 ans !), il obtient le poste d’organiste à la synagogue portugaise de la rue Lamartine. En 1872, il publie un recueil musical intitulé Recueil des chants traditionnels & lithurgiques composant les offices hébraïques du rite oriental, dans lequel il transcrit l’office du vendredi soir et de la veille des fêtes dans le rite portugais. Il signe l’introduction de son recueil de son nom en ajoutant la mention Ani lo-yéhoudi (Je ne suis pas juif). C’est d’ailleurs à ce titre qu’il obtiendra en 1874 le poste d’organiste de la synagogue de la rue de la Victoire. Il sera notamment « chargé de toucher l’orgue les samedis et fêtes », son collègue Ernest Cahen, organiste au temple de la rue Notre Dame de Nazareth, le secondant pour les mariages.
Dans un mémoire daté du 26 novembre 1895, Alphonse de Villers exprime sa frustration d’avoir servi les temples israélites depuis 36 ans en étant sous-payé. Il souligne le fait qu’il a dû reprendre en 1893 les fonctions de son collègue de Nazareth, Ernest Cahen, décédé, sans voir réellement ses appointements augmenter. Alphonse de Villers conclut sa missive par les mots suivants : « Je n’ai point connu encore, à près de 50 ans, la satisfaction intime que doit ressentir l’honnête homme vivant de son travail… ».
A ce jour, la date et le lieu de son décès nous restent inconnus.
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