Trésors d'archives yiddish
Yerushe signifie noblement en yiddish “héritage”.
Moins noble nuance, mais plus espiègle : dans la chanson “Ikh hob nisht keyn shande”, “je n’ai ni honte, ni gêne. Le métier, je l’ai reçu en héritage : il ne faut certes pas voler, mais… prendre, on peut !”
“Ikh hob nisht keyn shande, ikh hob nisht keyn bushe, di profesye iz mir gekumen be-yerushe, az kh’zol nisht ganvenen, nor nemen, nor nemen”
Prendre, mais pas voler… Cela rappelle étrangement ce que s’évertuent à faire les musiciens traditionnels ! Puiser dans un héritage commun, et y mettre sa pâte ? N’est-ce pas le propre d’une tradition vivante, de se voir sans cesse appropriée, réinventée voire détournée ? Ce projet puise son répertoire dans les tiroirs des collections de folklore yiddish, et donne à entendre des perles méconnues ou oubliées…
La voix colorée et le violon d’Eléonore Biezunski sont imprégnés de la langue et de la tradition musicale yiddish. Avec l’inventif clarinettiste Michel Schick, l’accordéoniste virtuose et subtil Piotr Odrekhivskyy et le contrebassiste surréaliste et fougueux Stephen Harrison, ils cherchent à franchir les frontières entre passé et présent, avec dérision et impertinence.
Tarifs : Plein 16 €, Réduit 12 € ou Enfants 8 €
Informations : 01 45 89 01 60
Réservations : 01 45 89 99 00 ou centremandapa@yahoo.fr
http://www.centre-mandapa.fr/